dimanche 2 décembre 2012

Du 8 au 21 mai 2011: Exposition personnelle «Ariane et la ligne monolithe» à la PPGM de Roubaix – La plus petite galerie du monde (ou presque) de Luc Hossepied.



  

Rester debout : la colonne de Saint Siméon le stylite

(série «Mes héros-in»)
Papier (texte recopié à la main à partir du livre de Hartmut
Gustav Blersch, La colonne au carrefour du monde –
L’ascension de Siméon, premier stylite), fil rouge en coton, scotch
2010
40 x 110 x 40 cm




 Performance réalisée lors du vernissage à la PPGM
(avec François Pelletier)




L’art devrait être l’incarnation d’une posture,
l’affirmation d’une position en réaction contre notre société,
refléter une autre manière de vivre, proposer un autre modèle ;
sans cette prétention intellectuelle il n’est qu’un produit parmi les autres, un générateur d’objets pour consommateurs fortunés.
L’esthétique du jouet dans l’art contemporain,
la tendance manga et tout ce qui épouse la mode permet certes de faire briller Versailles… Mais où est la magie, le mystère, l’ensorcellement de l’art ?
Serait-ce le système qui dicterait les lois de l’esthétique ?
Je suis sur la corde raide,
la fragilité de mes créations se régale de ce manque de certitude,
de cette recherche empirique jamais rassasiée,
toujours en décalage…
J’ai tué l’image, trouvé la beauté,
banni le kitsch pour revenir à une certaine sobriété poétique.
J’ai supprimé la représentation mais pas la noblesse du sujet ;
Mes créations sont une ode à la lenteur,
à un métier perdu : celui de copiste.
Ces morceaux de textes noués au fil rouge constituent une ligne interminable, cette ligne crée une forme, qui souvent se rapproche de l’enveloppe corporelle, parfois du monolithe.
Peut-on lier les deux?
J’ai dépassé le second degré, si rassurant,
je me suis réfugiée dans le premier,
dans l’authenticité et le jusqu’auboutisme d’une démarche pour retrouver l’aura perdue de nos racines intestines.
Mes sculptures sont devenues des stèles,
des textes réincarnés ; les corps ont été bandés, emmaillotés, sauvés par cette écriture ?

B.Roffidal